Villars-Gryon

Faim choisie - faim subie 

Le Carême est un temps de jeûne - par rapport à la nourriture, par rapport à nos envies, voire nos dépendances ou nos addictions.
Pour creuser la faim d’autre chose… la faim de Dieu.
C’est une faim choisie, une faim consentie.

Le thème de l’Action de Carême 2025 parle d’une autre faim :
« La faim bouffe l’avenir » 
Il s’agit, hélas, du vécu quotidien pour trop de familles, d’une situation impitoyable dans trop de pays.
C’est une faim subie, une faim destructrice.

Les dimanches de Carême nous invitent à réfléchir sur la faim dans le monde, mais aussi dans nos vies.

1er dimanche : 8-9 mars  -  La faim, un levier  
Quelles sont nos faims ?
Faim de bonheur, faim de Dieu, faim de justice, faim de pain…
Avons-nous conscience de la puissance de la faim ?
La faim soulève les montagnes. Comme la foi…
Quel est mon levier ?

2e dimanche : 15-16 mars  -  La faim réduit au silence 
La faim affecte l’être humain dans sa totalité ;
La faim affaiblit son corps, altère sa pensée et son langage.
Et moi, quelles sont les situations qui me bloquent ou qui me dépassent ?
Qu’est-ce qui me paralyse ?
Qu’est-ce qui me réduit au silence ?
Qu’est-ce qui m’empêche de penser et de m’exprimer librement ?

3e dimanche : 22-23 mars  -  Déceler la faim
Comment repérer la faim ?
Sous quelles formes se manifeste-t-elle ?
Est-ce que, moi aussi, je suis attentif aux proches qui m’entourent ?
Et aux inconnus dont je croise le chemin ?
Comment puis-je déceler leurs détresses ?
Entendre des mots à peine chuchotés ?

4e dimanche : 29-30 mars  -  La rage au ventre
La faim frappe les familles, engloutit les enfants, détruit toute relation.
Quand le ventre est vide, la rage s’y installe.
Et moi, face à ce qui se passe dans le monde…
Et moi, face à ma propre vie…
Que suscite en moi la colère, et comment puis-je l’utiliser pour agir ? pour faire le bien ?

5e dimanche : 5-6 avril  Transformation
On entend souvent : Pourvu que rien ne change…
Ni dans ma vie, ni dans mon couple, ni dans mon travail, ni dans l’Eglise.
Pourtant, au centre de l’Eucharistie, source et sommet, n’y a-t-il pas la transsubstantiation ?
La transformation du pain et du vin ?
Et au cœur de la vie chrétienne, n’y a-t-il pas la conversion ?
La transformation de toute ma personne ?
Quand suis-je prêt à me laisser transformer ?

Avec l’équipe pastorale, nous vous souhaitons un Carême qui creuse nos faims et qui – la contradiction n’est qu’apparente !  – nous nourrit en profondeur !

Rolf Zumthurm, curé doyen