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En 2022, environ 1,7 million de sapins ont été vendus en Suisse à l’occasion de Noël. Près de la moitié de ces arbres provenaient des forêts helvétiques, tandis que le reste était importé, principalement du Danemark, d’Allemagne et des Pays-Bas. Avec son feuillage dense, sa silhouette élégante et ses aiguilles résistantes, le sapin Nordmann demeure incontestablement le favori des Suisses, représentant environ 70 % de la production nationale.
Ces chiffres témoignent de l’enracinement de cette tradition au cœur des festivités de fin d’année. Mais quelle est l’histoire du sapin de Noël ? Cet arbre emblématique des célébrations conjugue des traditions païennes, chrétiennes et culturelles.
Célébrer le retour de la lumière
Symbole de renaissance et de vie éternelle dans de nombreuses cultures, le sapin, à l’instar d’autres conifères, conserve son feuillage en hiver. Dans l’Antiquité, les peuples préchrétiens d’Europe célèbrent le solstice d’hiver en ornant leurs maisons de branches de conifères. Pendant les Saturnales (17 au 23 décembre), les Romains décorent leurs demeures avec des branches vertes – issues de pins, de cèdres, de sapins ou encore d’oliviers – pour honorer le dieu Saturne et célébrer le retour progressif de la lumière. À noter que la couronne de l’Avent, aujourd’hui intégrée aux rites chrétiens, trouve également ses racines dans ces pratiques.
Avec le temps, cette coutume se christianise et s’étend à l’ensemble de l’Europe. Au Moyen Âge, lors des fêtes de Noël, des mystères religieux sont représentés sur les parvis des églises. Un arbre vert, souvent un sapin, est alors décoré pour symboliser l’arbre de vie du jardin d’Éden. Cette tradition évolue au XVIe siècle en Allemagne, où les familles commencent à disposer des petits sapins dans leurs foyers, les parant de fruits secs et de bougies. Il arrive également que les branchages soient habillés de pommes rouges évoquant le péché originel. On y ajoute progressivement des hosties non consacrées, en symbole de la Rédemption et de coquilles remplies d’huile pour l’illuminer. On le pare finalement d’une étoile en souvenir de l’astre qui a guidé les Rois mages jusqu’à Bethléem.
Apparition dans les cours royales
L’existence formelle du sapin de Noël est attestée le 21 décembre 1521 dans la ville de Sélestat, dans le Bas-Rhin. Un registre comptable mentionne en effet le paiement de quatre schillings à des garde-forestiers pour la surveillance des arbres d’une forêt sous le château du Haut-Koenigsbourg. Les habitants du coin avaient pris la fâcheuse habitude de couper des sapins le 21 décembre, jour du solstice d’hiver.
La coutume se popularise progressivement à travers l’Europe au XVIIIe siècle et le sapin fait son apparition dans les cours royales : en 1738 au château de Versailles, en 1840 ou 1841 au château de Windsor. En 1848, la reine Victoria et le prince Albert posent en sa compagnie pour le magazine Illustrated London News. Aux Etats-Unis, le sapin fera son apparition au début du XIXe siècle.
Ainsi, le sapin de Noël est le fruit d’un riche héritage, mêlant traditions anciennes et significations chrétiennes. Qu’il soit accompagné d’une crèche, naturel ou artificiel, il est devenu un incontournable des célébrations de Noël à travers le monde.
Et vous, quelles décorations ornent votre sapin cette année ?
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